Eclairage sur le Zoroastrisme


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Première religion monothéiste, le zoroastrisme puise ses origines dans les régions persiques (dont l’Azerbaïdjan faisait partie). Le zoroastrisme est un culte encore pratiqué par environ 200,000 fidèles à travers le monde, principalement en Inde et en Iran.

Dans la religion, Ahura Mazdâ (pehlevi Ohrmazd) est le dieu, seul responsable de la mise en ordre du chaos initial, le créateur du ciel et de la Terre. La religion trouve ses fondements au cours du Ier millénaire av. J.‑C. dans l’actuel Kurdistan iranien (Iran occidental) et est devenue la religion officielle des Iraniens sous la dynastie des Sassanides (224-651), bien avant l’arrivée de l’islam dans la région.

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Zarathoustra père fondateur du zoroastrisme

Le nom Zarathoustra signifie « celui à la lumière brillante » ; c’est le nom avestique de Zoroastre, prêtre, prophète et fondateur du zoroastrisme, l’ancienne religion perse. Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme, réforme prophétisée par Zarathoustra, dont le nom a été transcrit Zoroastre par les Grecs (Ζωροάστρης, Zōroastrēs). Cette réforme, fondée au cours du Ier millénaire av. J.-C. dans l’actuel Kurdistan iranien (Iran occidental), est devenue la religion officielle des Perses sous la dynastie des Sassanides (224-651), jusqu’à ce que l’islam arrive, même si cette religion a réussi à se fondre dans le patrimoine culturel iranien. En effet, les iraniens indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d’importance aux fêtes zoroastriennes.

Nous savons que tout au long de l’histoire, les adeptes de la religion zoroastrienne se verront affublés de l’appellation aussi approximative que restrictive d’« adorateurs du feu », que cela soit en grec pursolatreia, en lat. ignicoles, en arménien moxrapašt3 « adorateurs de cendres », ou encore en persan moderne ātaš parast.

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Les Parsis

La plupart des Perses se convertirent à l’Islam mais le culte zoroastrien persista chez les Guèbres, au centre du plateau iranien, à Yazd et Kerman. Cependant, de nombreux Persans s’installèrent en Inde, tout particulièrement à Bombay. Ils contribuèrent à développer la ville qui devint leur centre religieux. Ces Persans y furent appelés Pârsîs. Il existe d’autres petites communautés parsies aux États Unis et dans le monde anglo-saxon. Leur population décroît cependant régulièrement partout car les Pârsîs refusent les conversions et pratiquent un mariage obligatoire strictement endogamique.

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La place du feu dans le culte zoroastrien

Pour le comprendre, il faut savoir que le feu fait l’objet d’une représentation idéologique complexe et solidement élaborée, qui s’est transmise depuis la préhistoire jusqu’ à nos jours. Ces textes sont principalement mis par écrit dans deux langues : l’avestique, langue de l’Avesta, et le moyen-perse, langue des commentaires de l’Avesta et ancêtre du persan moderne.

On peut en compter au moins cinq rôles et représentations sacrées du feu : 1. le feu cosmique ; 2. le feu divin ; puis deux feux terrestres : 3. le feu rituel et 4. le feu domestique ; et enfin 5. le feu de l’ordalie.

Comment maintient-on un feu ? Les textes moyen-perses attestent à plusieurs reprises que le feu, dans sa forme corporelle, doit recevoir trois choses : zōhr « libation », bōy « l’encens », et ēsm « combustible », du grenadier de préférence car il brûle lentement, ou à défaut, de l’abricotier ou du pistachier, bien que les Parsis préfèrent l’acacia (babul tree). Dans le rituel d’aujourd’hui, seules les offrandes d’encens et de bois sont encore conservées. Retrouvez la sortie au temple du feu de Bakou ici

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L’ordalie par le feu

Comme la plupart des grandes religions, le zoroastrisme est une doctrine du salut et l’on aspire avant tout au bonheur eschatologique. Mais contrairement à ces religions, le séjour au paradis ou en enfer n’est pas éternel. 12000 ans après la création, les morts seront ressuscités et rejoints par leurs âmes. Cette réunification donne lieu à une nouvelle existence corporelle nommé Tan ī Pasēn « le Corps Futur ». Puis, il y a une intervention du feu : tout l’univers est immergé dans une rivière de métal fondu pour une ultime purification avant de se fondre pour l’éternité dans la lumière d’Ahura Mazdā16.

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Les tours du silence

Les zoroastriens n’enterrent pas leurs morts : le corps est impur, il ne faut pas souiller la terre nourricière. Les dépouilles des défunts sont placées dans des tours, où ils sècheront au soleil et seront déchiquetés par les oiseaux de proie. Le sol de la tour est couvert d’un dallage de pierre, afin de protéger la terre de toute souillure. Seuls les os (ou ce qu’il en reste) pourront être ensevelis dans le trou circulaire situé au milieu de la tour. Cette coutume funéraire est encore pratiqué en Inde (à Bombay) mais interdite en Iran.

Le temple actuel de Yazd (photo ci-dessus) a été construit dans les années 1930 selon le modèle architectural des Parsis d’Inde (la construction a d’ailleurs été possible grâce à leurs dons) et le feu peut y être aperçu par les fidèles ou les touristes à travers une vitre. Yazd est encore le lieu de vie et de culte des

zoroastriens en Iran.

Représentation de Fravahar, symbole de la religion zoroastrienne. Souvent identifié à Ahura Mazda, ce symbole pourrait en fait représenter la gloire du roi des Perses. Ahura Mazda étant un pur esprit, il n’existe pas de représentation. A droite, pendentif fravahar.

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Le zoroastrisme dans la littérature

Nietzsche a écrit « Ainsi parlait Zarathoustra », où le philosophe le dépeint poétiquement comme un homme hors du commun au destin héroïque, loin du rôle que Zoroastre a inspiré au zoroastrisme par ses prière, ses études, et sa sagesse.

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Sources principales

Odon VALLET, Le zoroastrisme et introduction aux textes indiens, Conférence faite au Forum Universitaire de Boulogne-Billancourt, 1er décembre 2004

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Blogs personnels bien documentés sur le zoroastrisme

http://lestribulationsdantoine.blogspot.com/2000/01/des-zoroastriens-chez-les-mollahs.html

http://www.rienadire.fr/wordpress/?p=1206

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Pour aller plus loin

http://www.universalis.fr/encyclopedie/zoroastrisme/

http://www.unescoparzor.com/index.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoroastrisme

http://www.forumuniversitaire.com/CONFONLINE/confonline-Religions%20(5)-05.html

http://zoroastrisme.redconceptual.com/fr

http://maratray.chez-alice.fr/religions/zoroas.htm

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Les livres sur le même sujet

Frédéric Lenoir, Petit traité d’histoire des religions, 2011

Arthur H. Bleek, Avesta – the religious books of the Parsees, 2011

Mary Boyce, Zoroastrians, 2011

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